Les traumatismes
Autres pathologies
Chez les enfants, les os comportent des cartilages de croissance. Ce sont des bandes de cartilages situées près de chacune des extrémités. Ils permettent la croissance en longueur des os.
Les fractures sont fréquentes chez l’enfant. On va ici considérer celles qui ne touchent pas de cartilage de croissance.
Les différents types de fractures
La fracture en motte de beurre
Une fracture en motte de beurre est une fracture où l’os va se compacter. A la radio, on retrouve un léger élargissement de l’os. Ce sont des fractures relativement stables, souvent peu douloureuses. Il n’y a habituellement pas de déplacement. En fonction des douleurs et de l’âge de l’enfant, une immobilisation par plâtre ou attelle peut être mise en place, pour une durée de 2-3 semaines.
La fracture en bois vert
Une fracture en bois vert est une fracture où une partie de l’os va rester en continuité. Le plus souvent, le réalignement de l’os est possible par manipulation, sans avoir besoin d’ouvrir ni de mettre du matériel. Cette manipulation peut se faire avec une sédation aux urgences ou sous anesthésie général au bloc opératoire, en fonction des douleurs. Il est ensuite mis en place un plâtre, la durée de l’immobilisation dépendant de l’os concerné et de l’âge de l’enfant. Par exemple, pour les fractures du milieu de l’avant-bras, la durée d’immobilisation est de 1,5 à 2 mois.
Le remodelage
Les fractures consolident parfois avec un déplacement, plus ou moins important. On appelle cela un « cal vicieux« . Chez l’enfant, ce déplacement va modifier la pression qui s’exerce sur le cartilage de croissance le plus proche, qui va alors modifier son fonctionnement. Ces changements vont avoir tendance à corriger le déplacement. C’est ce que l’on appelle le remodelage. La correction se fera d’autant mieux que l’enfant est petit car il reste plus de temps de fonctionnement des cartilages de croissance. Certains cartilages ont aussi plus de capacité de correction que d’autres. Le rôle du chirurgien orthopédiste pédiatrique est d’évaluer tous les facteurs qui peuvent influer sur la correction avec le reste de croissance. On peut parfois tolérer des déplacements importants quand on est certain de la correction à attendre. A l’opposé, quand on sait que la croissance ne va pas suffire, il peut être nécessaire de faire un manipulation pour corriger voire d’envisager une chirurgie. Dans ce cas, il faut souvent intervenir relativement rapidement car plus la fracture consolide en mauvaise position, plus ça peut être difficile de la corriger. Il faut parfois recasser l’os.